Description
Diplôme de docteur en médecine attribué à Jean-Baptiste Bres le 30 juillet 1771 par le Professeur Jean-François Imbert, après qu'il ait passé son examen avec le professeur François Broussonet, titulaire de la Chaire de chirurgie et de Pharmacie de cette université.
Le sceau de l'université est présent en bas, bien qu'en très mauvais état.
Analyse
Né le 2 juin 1743 à Issoire, Jean-Baptiste Bres a donc obtenu son diplôme de Docteur en Médecine à l'Université de Montpellier à l'âge de 28 ans. Par la suite, il a été élu député suppléant de Claude Etienne Téallier (Puit-de-Dôme) le 12 septembre 1791. Ce dernier décédant au cours de son mandat, Bres a siégé à partir du 9 décembre de la même année. Il fait partie de l'Assemblée Nationale Législative, qui est la première tentative de monarchie constitutionelle en France jusqu'au 20 septembre 1792, remplacée par la Convention Nationale qui fut une nouvelle assemblée constituante.
Le Semeur, hebdomadaire catholique d'Auvergne dressa son portrait dans son édition du 27 janvier 1946 :
Il fut l'initiateur, à Issoire, de la vaccination jennerienne [vaccination d'un patient sain à partir du sang d'un patient malade]. Il semble avoir été assez aprécié car on relève dans son carnet de visites les noms de beaucoup de maisons nobles et bourgeoises de la région. [...]
Son fils François-Maximilien fut envoyé à Paris à dix-neuf ans pour y faire ses études de pharmacie et de médecine. Ils assistèrent aux débuts de la Révolution et François-Maximilien s'engagea dans la Garde Nationale dont le commandant en chef était La Fayette [...] Favorable aux idées nouvelles, Jean-Baptiste fut député de l'Assemblé Nationale Législative où il siégea en 1792 à la mort du titulaire. Il fut alors nommé médecin chef dans l'armée du Rhin, où son fils était chirurgien.
Après quelques années, il revient à Issoire où il ne semble plus avoir pratiqué la médecine. [...] Le Docteur Bres était un homme du XVIIIème siècle. La veille de sa mort, il dicta ses dernières volontés à son fils et les termina par cette invocation à l'Eternel :
« Puissant Maître du monde, éternelle sagesse ;
Dieu, père des humains, pardonne à leur faiblesse ;
Comptant sur la bonté, je m'abandonne au sort ;
J'apperçois le tombeau, mais sans craindre la mort. »
Son fils écrit de lui : « Mon père était très vif, mais il était bon. Doué d'un coeur excellent, il aima toute sa vie les pauvres : il leur fit toujours tout le bien que sa fortune put lui permettre de leur faire. Aussi a-t-il été bien sincèrement regretté des infortunés qui l'ont tous accompagné en pleurant jusqu'à son dernier asile. » [...]
Le Docteur Bres et son fils étaient liés d'amitié avec La Fayette qui, lorsqu'il se rendait de Paris à Chavagnac, s'arrêtait chez eux pour y diner ou y coucher. [...] Il mourut [le 9 avril] 1811. Sa tombe se trouve dans le cimetière d'Issoire. »